
La santé mentale de nos animaux de compagnie est un sujet encore trop souvent tabou, mais d’une importance cruciale. Les troubles du comportement du chien et du chat sont fréquents, largement sous-diagnostiqués, et souvent très mal perçus.
Face à un échec d’apprentissages, on peut par exemple rencontrer un animal qui fait mal en jouant par manque d’inhibition de morsure, ou un animal présentant de la malpropreté. Votre compagnon est alors souvent considéré comme mal élevé, battu… La réalité est souvent bien différente. Nos animaux de compagnie peuvent comme l’humain présenter de l’anxiété, des phobies, des troubles du développement ou d’autres troubles affectant leur bien être psychique. Leur santé psychique compte autant que leur santé physique. En réalité, les deux sont profondément liés.
Reconnaitre leur détresse, les aider avec douceur, science et patience, c’est leur offrir une vie meilleure. Mais pour les accompagner de manière juste et bienveillante, il est essentiel de poser un diagnostic.
La consultation de comportement vise donc à établir un diagnostic, un pronostic et une thérapie.
La consultation dure environ une heure et se passe en deux parties, un examen médical de l’animal puis un entretien avec les propriétaires.
L’examen clinique est essentiel car certaines raisons médicales peuvent être à l’origine des troubles : un animal vieillissant qui grogne/mord pendant les caresses peut souffrir d’arthrose, un chat malpropre peut souffrir d’une maladie rénale, d’une infection du bas appareil urinaire, un dysfonctionnement hormonal peut rendre votre animal dépressif.
Souvent les propriétaires sont réticents à une prescription médicale car pensent que l’animal va être « ensuqué, shooté ». L’utilisation d’un médicament est discutée au cas par cas, n’est pas toujours nécessaire, mais il n’est jamais question d’endormir l’animal : le médicament permet cependant de le rendre plus réceptif au changement et de diminuer son mal-être.
Un exemple de suivi par notre comportementaliste ?
Un chiot de 4 mois destructeur, brutal dans le jeu, mal propre est peut-être atteint d’HsHa(Hypersensibilité/ hyperactivité canine), les signes ressemblent à ceux observés chez l’humain atteint de TDAH (trouble lié au déficit de l’attention avec ou sans hyper activité )
Ces chiens peuvent présenter une impulsivité, une hyperactivité, déficit d’attention, morsures non inhibées, réactivité exacerbée.
La pathophysiologie des troubles ressemblant au TDAH chez le chien est bien complexe et implique une mauvaise régulation de plusieurs neurotransmetteurs comme la sérotonine ainsi que la dopamine. Ces chiens doivent être pris en charge de façon adéquate afin d’éviter une détérioration de leurs comportements. Une thérapie comportementale adaptée doit être mise en place, ainsi que des modifications de l’environnement. La prise en charge comportementale sera axée sur l’autocontrôle, la gestion de la communication et des interactions . Dans le cas où ce type de gestion ne suffit pas il est également possible d’employer une méthode médicamenteuse complémentaire.
Carla Mestre, notre vétérinaire spécialiste détentrice du diplôme universitaire de psychiatrie vétérinaire saura vous aider dans cette démarche thérapeutique.
